Qu’est-ce qui distingue une peinture extérieure d’une peinture intérieure ? Quelles sont les astuces pour réussir ses travaux de peinture ? Quelles sont les différentes peintures extérieures vendues sur le marché ? Quel est leur prix moyen ? Combien coûte l’application de la peinture par un artisan peintre ? Que dit la réglementation sur le sujet ? Quelles sont les aides financières proposées par l’État ? Nous en parlons.
De prime abord, les deux types de peintures ne possèdent pas la même composition. La peinture extérieure aura, en effet, tendance à contenir davantage de solvants. Cela justifie la forte odeur de produit chimique qui se dégage au moment de l’utilisation. Certaines peintures d’extérieur contiendraient même des pesticides, ce qui est inacceptable dans le cas d’un usage en intérieur.
Aussi, la peinture extérieure offre plus de résistance aux conditions climatiques extrêmes. Dotée d’un meilleur pouvoir couvrant, sa durée de vie se situe entre 10 et 30 ans.
Pour peindre l’extérieur de votre logement (murs, volets, façades, porte, grilles…), vous avez deux options : la peinture phase aqueuse (peinture à l’eau) et la peinture phase solvant (peinture à l’huile).
En fonction de la teneur en résine dans leur composition, on distingue les peintures extérieures acryliques, hydropliolites, siloxanes et en latex. La peinture phase aqueuse a l’avantage de :
A l’inverse de la phase aqueuse à base d’eau, la peinture phase solvant est composée d’un autre composant organique dérivé du pétrole tel que l’essence de térébenthine. Très fluide et facile à appliquer, la peinture à base de solvant sèche moins vite. Effectivement, ce type de peinture limite l’absorption de l’eau.
Les peintures phase solvant se déclinent en différents types (les époxys, les pliolites, les polyuréthanes, etc.) Les époxys et les polyuréthanes sont très prisés de par leur résistance à la mousse, aux UV et aux intempéries. Si vous prévoyez de peindre des façades lisses, la peinture pliolite est vivement recommandée. Pour peindre le sol, mieux vaut opter pour les peintures polyuréthanes.
Pour avoir un rendu optimal, la peinture doit être adaptée au type de support à peindre. A ce titre, il existe différents types de peinture extérieure :
Cette peinture extérieure peut être utilisée sur différents types de supports, à savoir le bois, l’aluminium ou les métaux...
Pour peindre vos façades, pensez à vous procurer un crépi ou bien une peinture pour murs extérieurs (briques, béton…). Vous pouvez aussi l’appliquer sur un enduit de rebouchage.
Pour un support en bois, vous pourrez utiliser des peintures spécifiques pour le bois, des lasures et des vernis pour la finition. Préservez le bois contre l’humidité et les agressions extérieures avec ces divers produits.
Vous ne devrez pas avoir du mal pour trouver des peintures spéciales pour les supports métalliques, en aluminium, zinc ou cuivre. Ces peintures préserveront aussi vos grilles, portes et véranda contre la corrosion et la rouille.
Vous prévoyez de peindre des objets en plastique ? Une peinture spécifique ou multi-supports fera l’affaire. Pour une meilleure adhérence sur la matière en plastique, il serait judicieux d’appliquer une sous-couche au préalable.
Le ciment, le béton, la brique et les planchers en bois doivent être peints avec des peintures pour sol. Ces peintures constituent une protection idéale contre les taches, les chocs, les UV et les changements climatiques. Vous pourrez également vous en servir pour décorer le sol de votre balcon, garage ou escaliers.
Choisir le bon moment : il existe des conditions climatiques qui optimisent le rendu d’une peinture extérieure. La température idéale étant entre 10° C et 25° C, il faudra par-dessus-tout, éviter les canicules, le grand froid, l’excès d’humidité dans l’air ambiant et enfin, les temps venteux.
Préparer son support : à l’inverse de la peinture intérieure, l’application d’une peinture extérieure exige un support propre et dépoussiéré. Ce nettoyage peut se faire soit par le biais d’une simple brosse soit grâce à un nettoyeur haute pression. En cas de fissures, une réparation à l’enduit ou au ciment sera à prévoir.
Prendre ses précautions : se protéger est primordial, surtout si les travaux se déroulent en hauteur. Ainsi, prenez soin de bien fixer l’échafaudage. Portez ensuite des gants, un harnais, une combinaison ou des lunettes spéciales afin de prévenir tout risque d’éclaboussures.
Bien choisir sa peinture d’extérieur : l’adhérence d’une peinture n’est pas la même pour un support en bois, en béton ou en métal. Il faudra donc s’informer sur le produit la plus adapté à votre façade. Le cas échéant, faites appliquer une sous-couche. Cela garantira une meilleure adhésion.
Attaquer la peinture extérieure : une fois que cette sous-couche est bien sèche, c’est le moment d’entamer les travaux de peinture. A moins d’utiliser une peinture monocouche, appliquez deux couches de peinture en veillant à bien respecter le temps de sèche. L’idéal serait de travailler de haut en bas tout en alternant les passes verticales et horizontales. Cela fera un meilleur rendu final.
En magasin, les prix d’une peinture aqueuse acrylique oscillent entre 0,2 et 4 euros. Pour la peinture glycero, les coûts minimum et maximum sont respectivement de 0,5 et 2 euros. Enfin, pour la peinture monocouche spéciale fissure, il faudra compter entre 0,8 et 2 euros par m2.
Type de peinture | Prix du m2 (HT) |
Peinture acrylique (toutes épaisseurs) | 0,2 - 4 euros |
Peinture pliolite ou glycerophtalique | 0,5 - 2 euros |
Peinture monocouche | 0,8 - 2 euros |
D’autres peintures, plus performantes ou moins polluantes, affichent un coût plus élevé. C’est le cas de la peinture siloxane qui affiche un prix moyen de 4 euros par m2. Notons que celle-ci est particulièrement efficace dans les milieux humides. Soulignons, par la même occasion, la peinture alkyde qui est un mix de peinture acrylique et glycero. Hors main-d’œuvre, le coût moyen du m2 est chiffré à 4,20 euros.
Pour tous types de chantiers confondus, les prix d’un artisan peintre s’élèvent à 30 euros HT par m2 travaillé. Voici des exemples de coûts hors taxe pour chaque type de support.
Deux taux de TVA peuvent être appliqués aux travaux de peinture. L’éligibilité ou non à ce taux préférentiel dépend toutefois de l’ancienneté de l’infrastructure. Si la construction de l’habitation date, en effet, d’il y a moins de 2 ans, la TVA reste inchangée (20 %) pour les travaux de peinture extérieure réalisés. Pour les constructions datant de 2 ans et plus, il est possible de profiter d’une TVA à 10 %. Une condition doit cependant être remplie : la peinture doit être achetée par le même professionnel RGE qui effectue la pose. Le cas échéant, les travaux seront toujours taxés à hauteur de 20 %.
D’autres subventions peuvent vous être accordées selon la composition de votre ménage, vos revenus annuels ou bien la situation géographique de votre logement. Pour découvrir votre éligibilité à ces aides financières, renseignez-vous auprès des fournisseurs d’énergie, de l’Anah ainsi que des collectivités locales et territoriales.
Avant d’investir dans une nouvelle peinture extérieure, il est recommandé de jeter un œil au plan local d’urbanisme de sa municipalité. La commune peut effectivement limiter ses choix de couleurs dans l’optique de conserver l’architecture locale et d’assurer une certaine uniformité au sein des villes et villages. A ce titre, si en Alsace, les tons très colorés sont recommandés, ce n’est pas le cas en Ile-de-France. Au centre, l’on cherchera plus à se rapprocher d’un ton pierre avec des coloris gris, beiges, roses ou ocre.
Une déclaration préalable de travaux peut également être nécessaire. En effet, les services compétents se basent sur ce document pour octroyer ou non une autorisation de chantier. Prenez votre temps pour le remplir et assurez-vous que les informations inscrites sont correctes.